Pas de retraite pour les étudiants !

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Vendredi 15 octobre, 12h30, l’amphithéâtre Adam de la Halle de l’université d’Artois est quasiment rempli.

Aucun cours magistral n’est prévu, mais une grande AG se réunit pour discuter de l’entrée de l’université d’Artois dans la danse contre la réforme des retraites, relayée avec force ces derniers jours par les lycéens d’Arras. Comme d’anciens grognards, nous nous sommes installés à quelques uns, avec dans les poches le souvenir des mouvements CPE, LRU et Masterisation. Plus dans la peau de témoins intéressés que d’acteurs fougueux et révoltés.

Mais le problème est que les années passent, et que les réformes antisociales, aberrantes et scandaleuses se succèdent à un rythme effrayant. La société d’avant CPE n’est déjà plus celle d’aujourd’hui et depuis 4 ans nous n’avons connu que d’énormes défaites et déconvenues sociales.

Avant d’être des étudiants, même en fin de cycle, nous sommes des individus. Et pour le coup, cette réforme des retraites met clairement notre devenir même en péril. Qui s’imagine bosser jusque 67 ans, lorsqu’aujourd’hui les cancers se multiplient autour de nous ? Qui s’imagine avoir donné sa vie pour le travail en n’ayant pour seule récompense qu’une retraite permettant à peine de payer un loyer ? Qui acceptera demain de faire 3, 5, 8 années d’études, en étant à peine sur de trouver un boulot, et certain par contre de ne pas être en retraite avant 67 ans ?

Inquiétude, colère et résignation se mêlaient tour à tour dans les interventions des étudiants. De toute évidence, un point sur les retraites était nécessaire pour initier les débats.

Puis comme lors de chaque AG, la question qui cristallise les débats a servi de conclusion: « Quelles modalités d’action pour les étudiants ? »

A une semaine de la Toussaint, et alors que la fin du vote du Sénat sur la réforme des retraites aura lieu la semaine prochaine, cette question n’a été qu’effleurée. Il y a un temps pour tout, et le temps était à l’information. Mais demain est un autre jour !

A demain 10h00, place de la Gare à Arras, pour manifester et à lundi 12h30 pour la prochaine AG à la fac d’Arras.

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Une réflexion au sujet de « Pas de retraite pour les étudiants ! »

    Kergoat a dit:
    21 octobre 2010 à 7:42

    Le problème est beaucoup plus simple mais beaucoup plus dérangeant:
    Nos grands parents ont des retraites nées du système de répartition qu’ils se sont mis en place lorsqu’il étaient actif, alors qu’ils n’ont accordés à leurs propres parents qu’une retraite de misère, un peu moins de 100€ (valeur d’aujourd’hui).
    Ce sont ces mêmes grands parents qui ont profité pleinement de la période florissante de l’après guerre dites les 30 glorieuses pour ces 30 années d’opulence .
    Ce sont donc ces mêmes grands parents qui ont le patrimoine et les placement boursiers avec lesquels les banquiers ont failli faire craquer la planète pour leur offrir plus de dividendes.
    Ce sont encore eux qui ont endetté les pays pour continuer à entretenir leur train de vie sur le dos de leurs propres enfants.
    Ce sont enfin aussi eux qui poussent les gouvernements à protéger leur patrimoine en endettant les pays pour renflouer les banques.
    Et nos braves politiciens, soutenu par leurs électorats majoritaire de la même génération et trop soucieux de pouvoir aussi profiter de cette répartition, veulent nous faire accepter une forme de « solidarité » dite par répartition alors que:
    – Ce sont eux qui sont à l’origine de la crise financière avec leurs banques, donc c’est bien à eux de payer… et pas ceux qui n’y sont pour rien parce qu’il n’ont pas les moyens de jouer en bourse.
    – Si nous devons travailler deux ans de plus, soit à peu prêt 6 à 7% de plus en moyenne, ne devrait-ils pas faire l’effort de réduire leur retraite de 7%… Là, ça serait une vraie solidarité équitable… et trans-générationnelle.
    – Si nous travaillons plus rien ne dit que nous vivrons aussi longtemps, au contraire.
    Alors… arrêtons de nous faire balader par les discours de tout poil…
    Nos cher sénior savent bien qu’ils sont protégés par des freins psychologiques puissant : une supposée ingratitude des jeunes génération….
    MAIS QUI SONT VRAIMENT LES ABUSEURS…
    certainement pas nous… nous ne sommes pas encore aux affaires.. du pays.

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