Ma « nouvelle vie » d’apiculteur

Depuis ce mois de juillet 2011, après une formation accélérée et l’acquisition de quatre essaims, je suis officiellement apiculteur.
Choix éthique, militant, fruit d’une prise conscience de la situation dramatique que vivent par notre faute les abeilles. Pesticides, maladies issues de la mondialisation (le varroa), stakhanovisme et productivisme des ruches, hybridation, sont autant de maux qui rassemblés créent un cocktail explosif pour l’abeille.
Le paradoxe est qu’aujourd’hui l’abeille survit mieux en ville qu’à la campagne. La faute à la monoculture et aux pesticides ! Véritable thermomètre de la santé de notre planète, l’abeille remplit un rôle de pollinisation vital pour nos sociétés. Sans prise de conscience et sans actes clairs (notamment l’interdiction des pesticides), l’abeille mellifère qui est actuellement (difficilement) maintenue en respiration artificielle pourrait disparaître.
Voici les bases de ma démarche apicole : rejet du plastique dans les ruches (à cause des perturbateurs endocriniens), souches rustiques, pas de traitements agressifs (seuls ceux tolérés en agriculture biologique et Demeter), nourrissement uniquement lors de périodes de disette, peinture naturelle des ruches à base d’huile de lin, refus de certaines pratiques comme le clippage des reines (qui consiste à couper les ailes d’une reine pour l’empêcher de s’envoler lors d’un essaimage), utilisation de cire gaufrée bio pour les amorces de cadres, etc.
Je vous invite à signer la pétition demandant l’interdiction d’un nouveau pesticide, le cruiser. (ici sur le site de France Nature Environnement)
Je donnerai régulièrement des nouvelles des 4 ruches installées cet été. (une à Arras, une à Achicourt et deux à Delettes)
A bientôt
Alexandre
19 juillet 2011 à 4:36
Super ! Je veux bien être ta première cliente !
5 août 2011 à 5:35
Excellent ! Mais c’est si dur de démarrer une entreprise en France : bâtons dans les roues, roues carrées, administrations à la con avec des pétasses mal baisées obsédées par le règlement, charges à lâcher avant même d’avoir gagné le 1er euro… Et le nabot raté qui nous gouverne ne travaillant que pour ses copains (Bouygue, Bolloré, Vinci, Accor…), rien n’a été facilité; bien au contraire, malgré qu’il a fait gober aux gogos.
Pour le reste, j’ai travaillé chez un apiculteur en Bretagne. Je prenais une vingtaine de piqûres par jour qui ne se sentaient pas plus que l’effet d’une petite ortie.
Bon courage, donc.