manuscrits

J’étais invité ce mardi 28 juin à la Fabrique de l’histoire sur France Culture

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Bonjour à tou-te-s,

j’étais ce mardi matin invité de France Culture en compagnie de Jean-Clément Martin et de Jean-Philippe Domecq pour parler de Robespierre.

Je vous propose de réécouter cette émission en ligne ou de la podcaster.

A bientôt

Après les manuscrits Robespierre, place au musée ! (entre autres choses)

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« Un manuscrit de Robespierre, c’est comme une cuirasse de Jeanne D’Arc. » ¹

Alors que le mercredi 18 mai, les manuscrits Robespierre ont été évalués à près de 980 000 euros, et après la couverture médiatique considérable dont a bénéficié cet événement, quelques éléments peuvent permettre d’approfondir l’élan d’enthousiasme qu’a fait naître la découverte de ces documents.

Il est à noter premièrement que la souscription a recueilli plus de 100 000 euros et que la Société des études robespierristes contribuera à l’achat par les Archives Nationales des manuscrits (qui n’a à cette heure toujours pas réussi à réunir cette somme). Une démarche est actuellement poursuivie auprès de certaines associations et collectivités pour accroître la souscription. Vous pouvez donc toujours envoyer vos chèques avant le 31 mai à la Société des études robespierristes, mention « Pour les manuscrits de Robespierre » et adressés à la Société des études robespierristes, 17 rue de la Sorbonne, 75231 Paris cedex 05.

Le premier lot de manuscrits concernait Philippe Lebas et Augustin Robespierre, deux révolutionnaires proches de Maximilien Robespierre et dont le rôle et le parcours restent très largement méconnus. Je vous invite à ce titre si vous êtes intéressés à vous procurer mon ouvrage : Philippe Lebas et Augustin Robespierre, deux météores dans la Révolution française.

Enfin, je rappelle également qu’une démarche est actuellement en cours pour que la maison Robespierre (qui se situe rue Robespierre à Arras), actuellement musée du compagnonnage, devienne un musée dédié à la Révolution française à Arras, et a fortiori à celui qui la symbolise le plus, Maximilien Robespierre. Une pétition à ce sujet est en ligne depuis quelques mois, apportez-y votre soutien !

Salut et fraternité

Alexandre Cousin

¹Jean-Clément Martin, dans Le Monde du mardi 24 mai 2011.

Robespierre à l’argus 2011, c’est 979 500 euros !

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L’État a donc préempté mercredi 18 mai les deux lots de manuscrits concernant Philippe Lebas et Augustin Robespierre pour le premier et Maximilien Robespierre pour le second. L’opération coûtera au total 979 500 euros.

On peut donc se féliciter de voir ces documents rester publics et pouvoir servir demain à une meilleure compréhension de la Révolution française et de l’Histoire.

La souscription de la Société des Études Robespierristes a quant à elle permis de rassembler près de 100 000 euros.

Le montant extrêmement élevé de cette vente pose tout de même de nombreuses questions. Dés lors qu’il s’agit de documents, d’objets,  etc. d’intérêts publics, le droit de préemption utilisé par l’État ne devrait pas s’aligner sur la plus haute enchère, mais simplement dédommager correctement le vendeur.

Salut et fraternité

Les manuscrits de Robespierre doivent être achetés par un organisme public – Souscription nationale !

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Considérant l’importance de l’acquisition par le domaine public des manuscrits Robespierre, un certain nombre d’associations, de chercheurs et de citoyens ont décidé de lancer une grande souscription nationale pour aider à cet achat.

Alors que la vente des manuscrits aura lieu le 18 mai, il est urgent de mettre tout en oeuvre pour que ces documents essentiels à la compréhension de notre histoire soient « propriété publique ».

Il est ainsi possible de peser dans ce débat et cet achat en lançant dans nos réseaux une collecte de chèques qui doivent être établis à l’ordre de la Société des études robespierristes, mention « Pour les manuscrits de Robespierre » et adressés à la Société des études robespierristes, 17 rue de la Sorbonne, 75231 Paris cedex 05.

Pour les modalités pratiques : Si l’opération se concrétise, ces chèques seront encaissés (ils permettront aux souscripteurs de recevoir un reçu dont ils pourront faire déduire 66,66 % de leur impôt sur le revenu 2011.). Si notre contribution à l’achat n’a finalement pas lieu, ces chèques seront détruits.

Pour toute question n’hésitez pas à me solliciter en privé !

Demain (vendredi 6 mai à 11h) pour les Arrageois, il y a un dépôt de gerbe devant la maison Robespierre, pour commémorer l’anniversaire de sa naissance, l’occasion sera parfaire pour évoquer la nécessité de cette souscription.

Salut et fraternité

Alexandre Cousin

En effet, il faut sauver le soldat Robespierre !

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Le mercredi 18 mai à 14h30 chez Sotheby’s, aura lieu une vente « hors-catégorie » pour les historiens. Elle devient même « hors-norme » lorsque l’on parle de la Révolution française. Deux lots de manuscrits y seront vendus pour des sommes extrêmement élevées. Ces lots contiennent des lettres inédites d’Augustin Robespierre, Philippe Lebas et surtout Maximilien Robespierre.

La perspective d’un musée Robespierre à Arras ne peut être déconnectée de cette vente et il est fondemental que ces manuscrits soient conservés dans le domaine public. Je rappelle à ce titre la pétition actuellement en ligne qui demande la création de ce musée.

Je vous laisse lire le point-de-vue publié hier dans Le Monde de Pierre Serna, directeur de l’IHRF, et accessoirrement mon directeur de thèse.

Il faut sauver Robespierre !

LEMONDE

Il faut sauver le soldat Maximilien ! A chacun ses combats ! Celui-là en vaut la peine ! De quoi s’agit-il ? Le mercredi 18 mai à 14 h 30 chez Sotheby’s, seront mis en vente deux lots de manuscrits datant de l’époque de la Révolution française. Le premier (estimé entre 30 000 et 40 000 euros) contient une série de lettres d’Augustin Robespierre à son frère, mais surtout quelques missives du député Le Bas, le même qui demanda à être arrêté avec les deux frères, le 9 thermidor, et préféra se suicider le 10 thermidor, plutôt que de subir le couteau de la guillotine.

Une série de lettres détaille son action politique et permet de le situer dans un contexte familial précis et des plus intéressants à étudier pour comprendre le culte et la mémoire des héros républicains après leur disparition. Le second lot, beaucoup plus important et donc bien plus cher (200 000 à 300 000 euros), contient des documents encore plus précieux, puisque rédigés de la main même de celui qui fut appelé « l’Incorruptible ».

Ce sont des discours, des projets d’articles de journaux, des brouillons de rapports devant être lus à la Convention, et le fragment d’un discours écrit à la veille de son arrestation, l’avant-veille de sa mort, discours contre la conspiration en train de se préparer contre lui et ses proches. Une lettre sur la vertu et le bonheur termine cette série de documents exceptionnels qui manquent aux collections de manuscrits aussi bien des Archives nationales que de la Bibliothèque nationale de France (BNF). Ce serait une grande perte si ces deux lots devaient terminer dans des fonds privés à l’étranger ou, plus humiliant, s’ils venaient à être acquis par une bibliothèque hors de France.

Pour le moment, aucune institution ne s’est déclarée intéressée ou prête à acheter les deux lots. Mais il n’est pas trop tard et une décision politique au niveau élevé du ministère de la culture – ou encore plus haut – peut encore intervenir pour que ces documents uniques restent en France et soient consultables gratuitement par tout un chacun.

Il ne s’agit pas ici, malgré la haute dimension symbolique de la main qui tint la plume, de verser dans des considérations partisanes qui n’ont que trop pollué le débat sur l’interprétation de la Terreur. Il ne s’agit ni d’imaginer que l’achat des lots constituerait un acte relevant d’une ultime marque de déférence pour le concepteur de la Terreur (ce qu’il ne put être seul d’ailleurs), ni une façon d’enrichir la légende noire qui depuis deux cents ans n’a pas manqué de s’acharner sur le personnage.

Au coeur de la machine

Rien de ces deux postures n’est en jeu ici. Seulement la connaissance précise des conditions d’écriture de discours fondateurs dans les sciences politiques de la France contemporaine, puisqu’il s’agit de pages rédigées sur la guerre, la politique sociale, les valeurs de la République. Il faut ajouter une réflexion, rédigée en forme de lettre inédite sur le rapport complexe entre la liberté, le bonheur et la vertu.

Autant de documents qui font partie intégrante de l’Histoire de France, qui permettraient de compléter le travail d’édition auquel se livre depuis des décennies la Société des études robespierristes, livrant au public les oeuvres complètes du député. Ces documents rédigés de la main de Robespierre diraient aussi la façon de travailler, de penser, de raturer de réécrire du député, et plongeraient le lecteur au coeur de la machine du gouvernement révolutionnaire.

Il n’est pas trop tard encore ! Il faut conserver ces manuscrits, au moyen d’une souscription, au moyen d’une décision politique, au moyen d’un choix courageux d’une institution culturelle de grand renom. Encore un effort pour un achat vertueux, qui donnerait à comprendre ce que peut être le bonheur dans la République ; nous en avons besoin ! Et encore plus des manuscrits de Robespierre.

Pierre Serna, directeur de l’Institut d’histoire de la Révolution française, professeur à l’université Paris-I